TD La nevrose5 minutes de lecture

Pour la clinique freudienne, il est impossible d’établir un diagnostic à partir des seuls symptômes observables. Le diagnostic nécessite une étude métapsychologique c’est à dire l’étude des phénomènes inconscients

du point de vue topique, c’est à dire la différentiation de l’appareil psychique en un certain nombre d’instances, de systèmes hiérarchisés doués de caractéristiques et de fonctions différentes.

du point de vue économique, c’est à dire la manière dont circule l’énergie psychique (libre ou contrôlée) et dont elle se répartit entre les différentes instances, objets et représentations.

du point de vue dynamique, décrivant les interactions et antagonismes entre les pulsions et entre les instances.

31 le ça

Il s’agit du pole pulsionnel de la personnalité, le réservoir d’énergie psychique pulsionnel regroupant les pulsions libidinales et agressives. Ses contenus sont pour une part héréditaires et innés, et pour l’autre part refoulé et acquis. Selon que les pulsions portent sur soi ou sur autrui, on parle de pulsions narcissiques ou objectales. Dans le ça, les pulsions sont liées aux structures fantasmatiques et sont régies selon le principe de plaisir. L’objectif est la satisfaction des pulsions par la voie la plus directe. Ces pulsions, en cas de conflit avec le moi ou le surmoi, s’expriment de manière déguisée dans les rêves ou symptômes par exemple. Les structures fantasmatiques qui les organisent et gèrent se constituent au cours de la psychogenèse.

32 Le surmoi

Il est la conséquence de l’intériorisation des interdits parentaux dans un premier temps, de leurs exigences aussi, puis des interdits sociétaux. C’est une instance juge et critique. Dans le toute petite enfance, les pulsions s’expriment librement mais elles vont par la suite se heurter à des interdits avec le surmoi. Pour Freud, le surmoi est l’héritier du complexe d’oedipe et se constitue entre trois et six ans. Il est décrit comme un dérivé du moi et constitue le juge, le censeur du moi, la voix intérieure qui correspond à l’intériorisation des exigences de la société, des interdits parentaux et tabous sociaux.

Sa fonction vise par la censure, à interdire l’accomplissement et la prise de conscience de désirs, des pulsions gouvernées par le ça. Il entre donc en conflit direct avec le ça. C’est une instance qui nous insuffle ce qu’on ne doit pas faire, qui pose la loi, les interdits et dit quoi ne pas faire. Il est en majeure partie inconscient mais il manifeste quand même son existence dans la conscience par l’autocritique, ou le sentiment de culpabilité.

33Le moi

Il représente les intérêts de la totalité de la personne: c’est une instance centrale. C’est le siège de la conscience, le lieu des représentations du monde, son rôle est d’éliminer toutes celles qu’il juge excessives ou dangereuses pour l’unité de la personne. Il fonctionne selon le principe de réalité, il existe une part inconsciente du moi, notamment la partie qui assure la mise en place des mécanismes de défense. Sa fonction vise à la mise en place de compromis via la mise en oeuvre de mécanismes de défenses, afin de maintenir l’unité psychique du sujet tout en conciliant les exigences du ça, su surmoi et de la réalité extérieure.

IV la névrose du point de vue dynamique

Dans la névrose, d’un point de vue dynamique, le conflit psychique s’exprime entre le ça et le surmoi.

V Du point de vue économique

51 Mécanismes de défense principaux (principal) de la névrose

Le refoulement est l’opération par laquelle le sujet cherche à repousser puis à maintenir dans l’inconscient des représentations psychiques liées à une pulsion.

52 Libido objectale

Elle se fait dans un rapport non déformé à la réalité. Pour Freud, la libido, au cours de la psychogenèse, s’investit d’abord sur le moi (on parle de libido narcissique dans la psychose) puis devient ensuite une libido objectale, qui s’investit sur des objets extérieurs au moi c’est à dire qu’il y a prise en compte de l’autre, de l’objet distinct au niveau de l’expression et de la satisfaction des pulsions. Chez le névrosé, la libido va surtout investir les objets extérieurs, le rapport à la réalité n’est pas altéré car il y a primat du principe de réalité sur l principe de plaisir. Celui ci exige de différer la satisfaction pulsionnelle tant qu’un objet adéquat n’est pas trouvé.

53 La relation d’objet

C’est la relation qu’entretient un individu avec l’objet sur lequel se tourne ses pulsions. Pour la névrose, la relation d’objet est dite génitale, car elle suppose l’accès au stade génital et au complexe d’oedipe où il y a notamment unification des pulsions partielles sous le primat des organes génitaux et la recherche d’une satisfaction hétéroérotique, c’est à dire d’une satisfaction qui n’est plus autocentrée. Au niveau des stades psychoaffectifs, avec la survenue de la génitalité l’objet représente un autre différent de soi, et existant de façon indépendante de soi. Chez le névrosé, l’objet garde donc une position proximale tout en ayant une existence propre. Il est distinct de soi et recherché, c’est à dire que le névrosé va rechercher et se servir de cet objet distinct pour que ses pulsions atteignent leur but: la satisfaction.

54 Nature de l’angoisse dans la névrose

L’angoisse de castration, puisqu’il y a accès à l’oedipe, est la nature de cette angoisse, au niveau conscient elle se traduit par la difficulté à assumer sa féminité par exemple, l’angoisse de perdre l’autre, les difficultés relationnelles avec l’autre sexe ou pour assumer le sien, ou vivre le manque, la perte, l’absence peuvent être des indicateurs.

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