TD2 Cas du petit Hans2 minutes de lecture

13 Exemple: le cas du petit Hans

La cure a mis à jour que la représentation intense et inenvisageable pour Hans était la haine et surtout la crainte de son père. Hans se trouve dans l’attitude oedipienne de jalousie et d’hostilité envers son père qu’il aime cependant de tout son coeur, du moins tant que la mère n’entre pas en ligne de compte pour causer la discorde. Ainsi, chez Hans, naît un conflit d’ambivalence, c’est à dire un amour bien fondé et une haine mêlée de crainte dirigée envers la même personne. Cette haine/crainte est liée à l’articulation complexe de l’oedipe et du complexe de castration. En effet, Hans désire sa mère mais le père se positionne comme celui qui lui interdit d’en jouir. Has, en continuant de désirer sa mère, craint des représailles de son père, notamment peur qu’il se venge en lui retirant son membre viril (angoisse de castration).

Cette représentation intense et inenvisageable pour Hans a été refoulée, et dans le même temps a été dépouillée de sa charge affective (la peur) laquelle s’est déplacée sur une représentation anodine: celle du cheval. Ce déplacement s’est manifesté par un symptôme chez Hans, qui est la phobie, et l’évitement des cheveux. (peur d’être mordu, qui figure l’angoisse de castration). L’énergie pulsionnelle est ainsi libérée sous forme d’angoisse. Il a opéré ce déplacement car inconsciemment pour Hans, le père et le cheval ont un point commun: ils ont tous deux ce que Hans appelle « un gros fait pipi », un même organe viril objet de vénération, du désir qui indique un même positionnement phallique, une même position de complétude, de force et de puissance souveraine. Le cheval prend alors une signification symbolique et devient substitut du père dans le triangle oedipien.

C’est l’existence de ce point commun qui a permis le déplacement de l’affect de la représentation originelle intense et refoulée sur la représentation anodine qu’est le cheval. L’émergence au niveau de la conscience de cet affect déguisé est en fait une expression pulsionnelle, et la phobie ici se positionne comme une tentative de solution au conflit car elle permet de circonscrire l’angoisse de castration.

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