L’approche de Melanie Klein3 minutes de lecture

Freud a théorisé le complexe d’oedipe, en a montré les effets structurants. Il a aussi mis en évidence la pression constante de la pulsion, en dehors de la période de latence, au cour le laquelle l’enfant ne présente pas de pulsion manifeste. Il investit a ce moment dan la scolarité, l’amitié, la relation désexualisée au parent. Freud a aussi mis en évidence l’apprentissage de la gestion de la distance à l’autre avec le jeu du « fort-da », qui permet à l’enfant de maitriser l’angoisse et acquérir la permanence de l’objet au cours du neuf ou dixième moi.

Melanie Klein (1882-1960) travaille seulement à partir de la seconde topique de Freud, à partir des mécanismes pulsionnels. Elle situe l’apparition de ces mécanismes dès la venue au monde, à travers une conflictuation immédiate de la vie interne du bébé. Il s’agit d’un conflit archaïque, primitif, qui donne lieu à deux types d’angoisse: l’angoisse de persécution et l’angoisse dépressive.
La première apparait et s’exprime dans les premiers mois de la vie.

Mélanie Klein l’explique à partir du clivage de l’objet. Tout est objet, du moment où l’on l’a investi. En fonction de ce qu’il vit avec la mère, celle c est bonne ou mauvaise. Ces deux objets internes correspondent au même objet externe. Les deux objets internes et l’objet externe ne se superposent pas. Ce clivage génère une position schizoparanoide, et l’angoisse de persécution, car le mauvais objet est en soi, d’autant qu’on lui ajoute l’identification projective du mauvais moi.

L’amour est le fait de faire exister en soi un autre, on s’en sent envahi au début puis on reconnait au fur et à mesure l’existence de l’autre autonome, mais, on conserve l’objet interne. L’objet intérieur et extérieur finissent par se superposer. L’objet est en ce sens clivé. Au départ on ne voit que l’objet interne idéalisé, c’est pour cela qu’on ne remarque les défaut de l’autre qu’au fur et à mesure. Si on ne supporte plus que l’autre laisse le tube de dentifrice ouvert, c’est juste qu’on ne remarquait pas que l’autre le faisait déjà au moment de la rencontre.

Un paranoïaque ne sais pas gérer ses propres pulsions destructrices, et il les localise n dehors du moi par projection, ce qui explique qu’il a toujours peur d’être attaqué.

L’angoisse dépressive arrive vers 12 à 18 mois. On parle de position dépressive lorsque, à for ce de maturité psychique, l’enfant réalise qu’il n’y a qu’une mère, et non pas deux, l’une mauvaise et l’autre bonne. Cette découverte se fait via des verbalisations au cours du soin. Le mauvais objet est aussi le bon, et c’est source de mal être pour le bébé, pour plusieurs raisons. D’une part, il a tenté de détruire le mauvais objet et craint de perdre le bon, de l’avoir cassé, abimé, détruit, et à minima, il a peur d’avoir déplu au bon objet. La position dépressive permet par la suite d’accéder à l’ambivalence.

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