L’enfant et l’analyste2 minutes de lecture

La rencontre avec l’enfant

Il est important de pouvoir voir l’enfant seul très rapidement car si on reçoit les parents, on peut être perverti par le discours qu’il tiennent et avoir du mal à décoller de la demande parentale en voyant l’enfant après. Le patient est l’enfant et les parents, il faut s’en débrouiller. C’est mieux aussi de détendre l’enfant car la problématique de celui-ci est plus difficilement exprimée. Ce dernier n’a rien demandé, il peut avoir peur (par exemple, le signifiant hôpital s’il est reçu en hôpital peut conduire à ce genre de sentiments).

De plus, la demande parentale peut être ambiguë : d’un côté, ils téléphonent dix fois pour avancer le rendez vous dans une urgence subjective, et de l‘autre amènent un enfant qui n’est pas du tout préparé, ne sait pas pourquoi il est là, pour qui la situation n’a pas été dédramatisée. Certains cas présentent ce genre d’ambivalence, il faut donc être prêt à détendre l’enfant et lui expliquer la situation.

Voir l’enfant seul à seul est cependant possible uniquement lorsque celui-ci est développé à un certain point, on le considère possible à partir du moment ou ce dernier marche correctement c’est-à-dire environ deux ans. Si les parents doivent être présents, on s’adressera quand même en priorité à l’enfant. Il faut bien garder à l’esprit aussi que l’on travaille avec les parents, pas contre eux, mai de façon centrée sur l’enfant. Le lieu de la consultation a pour spécificité de se focaliser sur l’enfant.

Il faut aussi garder à l’esprit qu’un enfant avec plein de symptômes, cela peut être plutôt sain : il y a une différence entre être normalement pathologique, ou pathologiquement normal. Certains symptômes sont âge dépendants et devraient être présent au cours du développement, par exemple, sans le cas de la venue d’un nouvel enfant dans la famille un petit de deux ans à tout intérêt à faire une crise, car l’angoisse non exprimée s’il se tient bien risque de ressurgir des années plus tard de façon plus grave, et seulement après avoir causé des dommages importants de façon silencieuse chez l’enfant. Le fantasme est toujours pire que la réalité. Un enfant n’exprimant pas ses angoisses normales ne va pas bien du tout, contrairement à celui qui a les moyens de réagir.

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