TD Les inférences causales erronées4 minutes de lecture

THEME 1

Rôle de l’expérimentation dans les sciences sociales et médicales, et ses applications à la psychologie.

John Stuart Mill est philosophe et économiste. Il utilise la méthode d’induction causale afin de réviser des positions erronées de l’époque et combattre les dogmes, tels que les reconnus femmes ne sont pas rationnelles et irlandais sont flemmards.

Claude Bernard tente d’imposer l’usage de la logique expérimentale afin d’évaluer l’effet des pratiques et de mettre en évidence l’aspect positif ou négatif de celles ci.

SemmelweiS, un autrichien, tente en 1940 ce genre de choses aussi: il s’interroge sur les pratiques dans les hôpitaux et remarque que les femmes enceintes meurent plus lorsqu’un médecin les accouche que lorsqu’il s’agit d’une sage femme. Sa première hypothèse est un effet de contagion lié au fait qu’un curé sonne une cloche lors d’un décès. Il met en place deux conditions, une avec et ‘l’autre sans son de cloche, mais ne constate aucun changement dans le taux de mortalité. Il remarque alors que les médecins contrairement aux sages femmes ne se lavent pas les mains entre deux patientes. Il réitère l’expérience en ayant forçant un groupe de médecins à se laver les mains, laissant l’autre faire sans, à son habitude. La mortalité ayant diminué de 15% dans le groupe qui se lave les mains, il confirme sa théorie. Celle ci n’est cependant pas acceptée, et il faut attendre la théorie des microbes pour que les médecins améliorent leur hygiène. SemmelweiS lui, fini dans un asile de fous.

Exercice sur les inférences causales erronées.

(Cf. polycop. Texte 1)

Question 1: les personnes ayant un rôle dans cet histoire sont John et Fred Carter, frères et partenaires dans la course. Paul Edwards est mécanicien moteur, Tom Burns est chef mécanicien. D’autres personnes entrant en ligne de compte ne sont qu’évoqués: les sponsors, le directeur de la course.

Question 2: Le problème qui se pose est de savoir i l’équipe des Carter va participer a la course. Cette question est cruciale car en sus des enjeux professionnels pour le pilote, il y a un important enjeu financier: gagner un gros sponsor (et donc un gros paquet d’argent pour les courses de l’année suivante).

Question 3: John Carpenter est indécis, son frère pencherait plus pour participer à la course. Fred transmet la pression des sponsors à John, lui demandant une décision rapide. Il est lui aussi indécis, mais penche légèrement pour tenter la course. Le mécanicien moteur est contre l’idée de participer: il émet l’hypothèse que les pannes moteur sont dues au froid, et la météo est contre eux le matin de la course. Le chef mécanicien lui, considère qu’il serait idiot de ne pas courir (qui ne tente rien n’a rien, le risque fait partie du métier). De plus il affirme qu’il n’y a aucune corrélation entre la température et la rupture du joint de culasse. Il présente un tableau montrant que les accidents des courses précédentes sont réparties à toutes les températures.

Question 4: Dans la pratique, ces données objectives sont que le joint de culasse a rompu 10 fois au cours des 24 sorties (14 sorties sans rupture donc). Il montre aussi que par température froide, il y a 6 ruptures contre 4 par température chaude. Il propose donc d’aller courir étant donné qu’il y a à peu près une chance sur deux que ça tienne le coup.

Question 5: Quand on regarde le tableau on pourrait croire en effet que les chances sont à 50/50, mais il manque des données pour pouvoir prendre une décision rationnelle correcte. En effet la répartition des 14 courses qui se sont bien passées n’ont pas été présentées, et si on les ajoute, on remarque que part temps froid, le joint a rompu six fois sur 7 (oit 86%) contre 6 4 fois sur 17 par temps chaud (autrement dit 23.5%)La matrice présentée étant partielle, le raisonnement du chef mécanicien était erroné.

L’influence causale et les matrices de 2, expliquées par Miller

La causalité réside dans un contraste entre le cas ou la cause est absente et le cas où elle est présente. Une cause est une condition présente lorsque l’effet en question est présent et absente dans le cas contraire. Elle doit créer l’effet, y être nécessaire et suffisante.

On peut prendre d’autres exemples comme: l’avion est plus sur que la voiture, faire des études à Toulouse est gage de réussite, les jeux vidéos rendent violent, ou même l’animation japonaise est plus violente que les cartoons américains On pourrait chercher des chiffres pour s’amuser a montrer comment le fait de ne voir qu’une moitié de tableau est trompeuse.

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