Le livre Que sais je « Le travail », bouvier, 94 définit le travail comme « activité organisée et rétribuée ayant pour finalité la production de biens ou de services »
Sommaire
Le mot travail est polysémique selon l’époque.
Du travail banni de l’antiquité au travail châtiment, puis salvateur du christianisme, les définitions coexistent de nos jours
Dans la grece antique (3-4s av jc ) et la société romaine (1er s av jc ), le travail est méprisé et réservé aux esclaves, la pensée élève l’homme libre en opposition au travail des esclaves. c’est le travail banni.
Au moyen âge, le Christianisme considère le travail comme condamnation du pecher originel. C’est le travail châtiment. A noter que le mot travail émerge à ce moment là avec pour racine « tripalium » : un instrument de torture.
Le travail est associé à la douleur. Le dictionnaire Robert décrit : « état d’une personne qui souffre, activité pénible. Le terme Travail est aussi associé à l’accouchement, dont les contractions ne sont pas moins douloureuses.
Le christianisme finit par valoriser le travail, comme moyen de rédemption. Cela le transforme en travail salvateur.
De nos jours ces différentes valeurs coexistent, il recouvre ce qu’il apporte aux individus : moyen de subsistance, reconnaissance sociale, valorisation et souffrance.
La place du travail dans la société de l’artisanat à domicile au travail à la chaine fragmenté, puis à l’insécurité du travail précaire
Au 19eme, la société agricole et artisanale sous-entendait la mise de place dans le milieu de vie habituel du travail. Avec l’industrialiastion, la création des usines modifie ces conditions et le lieu de travail. Le contenu u travail se modifie largement avec l’organisation scientifique du travail. L’homme perd son autonomie : l’homme devient exécutant de l’action décrite par la direction. Le travail et parcellisé.
Dans les années 80, l’augmentation du chômage influe sur les motivations et l’investissement au travail. Le travail devient précaire en même temps qu’il est mieux compensé et que la duré de travail se réduit avec les RTT. L’entrée dans l’aire de la mondialisation cause des sentiments d’insécurité, y compris pour les cadres et les dirigeants.
Le travail polysémique selon qui l’étudie
Le mot travail est également polysémique selon les différentes disciplines qui s’y intéressent. Aux yeux du psychologue, il est activité, aux yeux du sociologue, il est qualification, au yeux de l’économiste, il est emploi, etc. il est par conséquent difficile de cerner le travail comme un tout, et il est possible de contourner cette difficulté en le remplaçant par « le fait de travailler »
Le fait de travailler
Si on considère le fait de travailler, on peut représenter l’activité en plusieurs couches, à des niveaux d’approche différents, en allant du micro vers le macro, on observe ces éléments :
L’opérateur : comment et que fait il? Prendre l’information, mettre en oeuvre des connaissances, raisonner, prendre des décisions, agir, bouger, se déplacer, discourir etc.
Le poste de travail : le matériel à disposition, utilisé, les différents outils (informatique, logiciels, caisses, machines), leur usure, les tâches motrices et/ou mentales, (intégration de la fonction du poste dans un environnement bruyant, froid etc)
L’organisation du travail : Quand le travail est il fait ? Journée, semaine, nuit, horaires, pauses, seul ou en équipe, en début ou en fin de chaine etc.
Le contexte socio-economique : chômage, sous-traitance, concurrence, saison etc
Il s’agit d’une approche systémique, aucun de ces niveaux ne peut être considéré comme cloisoné des autres. Il existe nombre de liens et intéractions entre les différents niveaux.
« L’ergonomie est une discipline qui utilise une approche systémique dans l’étude de tous les aspects de l’activité humaine, les ergonomes praticiens doivent posséder une large compréhension de l’ensemble du champ de la discipline car l’ergonomie préconise une approche holistique qui tient compte des facteurs physiques, cognitifs, sociaux, organisationnels, environnementaux, et autres. ( définition du site SELF = société d’ergonomie de langue francaise)
Note : Il existe deux courrants d’ergonomie qui tendent à se rejoindre, le premier né aux USA est celui des « human factors », l’autre né dans les pays francophones est le courrant de l’activité (société savante SELF créée en 63)