La motricité somatique
I intro
La motricité somatique est un ensemble de mécanismes mis en jeu pour permettre à un organisme de se mouvoir, et d’interagir avec son milieu, et ceci en mobilisant les os du squelette. Les muscles du squelette sont appelés muscles squelettiques ou muscles striés. Ils sont reliés au squelette par les tendons et sont les organes effecteurs de la motricité.
Il existe aussi une motricité viscérale correspondant aux mouvements du coeur, poumons et atres organes internes, mais celle ci ne sera pas abordée durant ce cours.
C’est la force de contraction exercée par les muscles qui fait pivoter les os autour de leurs articulations. Les muscles peuvent être fléchisseurs ou extenseurs: leur action est opposée sur une même articulation, ces muscles sont alors dits antagonistes. C’est le cas par exemple du triceps et du biceps: leur action est opposée sur une même articulation. Le biceps et le Brachialis sont au contraire des agonistes: ils ont la même action sur l’avant bras, ont la même fonction. Normalement, lorsqu’un muscle est contracté, le muscle antagoniste est relâché. il existe aussi des mouvements de torsion qui sont plus complexes par contre.
11 composantes de la motricité
111 tonicité
Cette motricité somatique comporte deux composantes distinctes qui dépendent l’un de l’autre. La première est l’ensemble des contractions soutenue, c’est à dire toniques des muscles, et appelée tonus musculaire. Ce tonus nous permet d’assurer une certaine posture, en maintenant la fixité des articulations. ainsi on peut e tenir debout, assis etc. 112 mouvement
L’autre est l’ensemble des contractions musculaires dynamiques engendrant un mouvement. L’un ne va pas sans l’autre généralement. Les deux sont contrôlés par le système nerveux. Les structures motrices nerveuses impliquées dans ce contrôle agissent toutes au final sur un seul type de cellules de neurones: les motoneurones ou neurones moteurs, dont le soma se trouve dans la corne ventrale de la substance grise de la moelle épinière. De là elle innerve les muscles via la racine ventrale du nerf rachidien, (constitué rappelons le d’une racine ventrale et d’une racine dorsale par où transitent les informations sensorielles et où se localise le ganglion rachidien composé du some des neurones sensoriels.)
12 contrôle de la motricité
Les motoneurones commandant l’activité des muscles s’appellent chez l’homme motoneurones alpha. Ces structures motrices contrôlant les motoneurones sont organisés sur trois niveaux.
121 niveaux de contrôle
1211 moelle épinière
Le niveau le plus bas est la moelle épinière: on y trouve deux sortes d’activitré motrice: les réflexes (activités motrices simples pouvant exister sans le contrôle de la volonté) et les activités automatiques telles que la déglutition, le grattage souvent rythmique, et non des moindres: la locomotion.
rq: la preuve en est: coupez la tête d’une poule, ça ne l’empêche pas de courir à travers la cuisine encore un moment. Il en va de même avec les humains, et on a pris certaines personnes décapitées pour des saints suite à leur balade étêtée à travers la foule. De façon moins gore, cela explique aussi pourquoi on ne trébuche jamais sur le chat et pourquoi on peut lire en marchant sans tomber tous les trois mètres.
1212 tronc cérébral
Le second niveau de contrôle est le tronc cérébral (bulbe rachidien, pont de varolle, mésencéphale) qui est le centre des activités posturales.
1213 cortex cérébral
Le troisième niveau de contrôle et le plus élevé est le cortex cérébral (télencéphale). c’est là que sont commandés les mouvements volontaires c’est à dire les activités motrices les plus complexes (écrire par exemple).
122 modulation des mouvements
A cela, il faut ajouter deux structures qui vont moduler les mouvements: le cervelet et les ganglions de la base. (cf.p.26) Toutes les informations sensorielles vont arriver aux différents niveaux de contrôle de la motricité, ce qui permet une adaptation rapide à par exemple, la nature du sol, l’orientation par rapport à un bruit, l’évitement d’un obstacle (comme le chat).L’olfaction est ainsi le seul sens à ne pas passer par le thalamus.
II le muscle squelettique
Il s’agit de l’organe effecteur de la motricité. ils se terminent par des tendons qui s’insèrent sur les os. Ils sont composés de fibres musculaire élastiques et contractiles sur toute leur longueur. Ils sont striés, à cause de la présence de protéines contractiles. Ils ont une innervation sensorielle et motrice.
21 innervation motrice du muscle et contraction musculaire
Les motoneurones alpha innervent les muscles au niveau de la jonction neuromusculaire (cf. cours sur la plaque motrice, intitulé « synapse »)
rq: La fibre musculaire est une cellule musculaire allongée à ne pa confondre avec la fibre nerveuse qui n’est qu’une partie de la cellule nerveuse: l’axone.
Le potentiel d’action propagé sur la cellule musculaire va provoquer une série de réactions biochimiques mettant en jeu les protéines contractiles et aboutissant à un raccourcissement de la fibre musculaire c’est à dire sa contraction.
22 innervation sensorielle
Le muscle contient de très nombreux capteur sensoriels dont deux spécifiques du muscle: les propriocepteurs (permettant la perception de notre propre corps, ses mouvements, la position du muscle dans l’epace). Ils fournissent ici des informations sur les variations de longueur du muscle et sur la force développée par les muscles. Celle renseignant sur la longueur du muscle est le fuseau neuromusculaire.
La longueur des muscles donne la position de ses membres à partir de cette connaissance. Les fuseaux neuromusculaires sont des organes sensoriels présents dans la partie charnue du muscle et ils sont situés en parallèle par rapport aux fibres musculaires.
Les cellules musculaires intrafusales sont le nom donné aux cellules situées dans la capsule fibreuse du fuseau musculaire (dans le fuseau neuromusculaire). de 4 à 15 fois plus courtes et fines que les fibres extrafusales, elles ne sont striées que sur leur partie extrêmes donc contractiles uniquement à ce niveau. Elles s’insèrent sur les fibres musculaires extrafusales aux extrémités.
221 innervation sensorielle
Une fibre neurale de gros diamètre innerve la partie centrale de la fibre musculaire intrafusale, cette fibre est notée Ia (1a). Son gros diamètre permet une conduction rapide de l’information et cette fibre rejoint le nerf rachidien (et a son soma au niveau du ganglion rachidien) Elle conduit deux sortes d’information: l’une directement vers le système nerveux central (perception de l’information), l’autre vers des interconnections au niveau de la moelle épinière, afin de mettre en place certains réflexes. l’étirement du muscle permet l’activation de la ibre Ia. sa déformation entraine la génération d’un potentiel d’action par ouverture de canaux sensibles à la déformation de la membrane (cf.p.28). Pendant un état stable, elle fournit une fréquence de décharge stable, celle ci augmente durant l’étirement du muscle, et redevient stable, mais à fréquence plus élevée dans le cas où le muscle est à nouveau en position stable mais étiré. Il existe donc un pic entre chaque changement, de la fréquence de décharges.
Si le muscle est raccourci par contre,, que celui ci se contracte, la fibre fusale est détendue, et va se taire (ne plus transmettre de signal), car il n’y a pas de déformation de la membrane et donc les canaux ne sont pa ouverts: elle ne peut plus transmettre.
222 innervation par motoneurone gamma
le motoneurone gamma innerve les terminaisons des fibres musculaires intrafusales. Ils ne reçoivent d’ordres moteurs que des structures supraspinales. Avec une stimulation alpha et gamma simultanée, la fibre Ia continue d’émettre un signal même lorsque le muscle est contracté, les parties extrêmes des cellules musculaires intrafusales se contractant pour maintenir un certain étirement de celles ci. Le motoneurone gamma permet que la décharge de la fibre Ia soit maintenue même pendant une contraction musculaire: elle permet donc de maintenir la sensibilité des neurones musculaires.
III Activités spinales
Les réflexes, l’activité réflexe est une réponse motrice stéréotypée a un stimulus sensoriel spécifique.
31 réflexe extrinsèque
Dans ceux ci, les récepteurs sensoriels mis en jeu se situent à l’extérieur du muscle effecteur (ils sont souvent cutanés). Ces réflexes sont pour la plupart des réflexes de protection correspondant à des mouvements coordonnés pour se soustraire à des stimulations douloureuses: on parle de réflexe ipsilatéral de flexion. (on fléchit le membre situé du côté où on se fait mal).
Par exemple, en cas de stimulation de la jambe, on a un réflexe fléchisseur qui met en jeu des interneurones, ce réflexe est donc polysynaptique et relativement lent. Il conduit au retrait de la jambe stimulée, et un appui simultané sur l’autre jambe (voilà pourquoi on ne tombe pas chaque fois qu’on se cogne le tibia contre la table basse, ou le pied contre le socle de la table). On parle de réflexe d’extension croisé.
32 réflexe intrinsèque
Il est provoqué par la stimulation de récepteurs sensoriels situés dans le muscle effecteur, on parle de réflexe myotatique. Le contrôle de la longueur par exemple provoque une contraction d’un muscle en réponse à son propre étirement. le fuseau neuromusculaire est à l’origine de ce réflee, car il existe une connection directe de la fibre Ia avec le motoneurone alpha: si Ia est activé, le motoneurone alpha l’est aussi et le muscle se contracte. Ce réflexe est monosynaptique, donc rapide, d’autant plus rapide que les diamètre de ces deux fibres nerveuses est élevé. Une application de ce réflexe qui peut paraitre paradoxal à première vue est la résistance à la gravité: celle ci étire les muscles, qui en réponse se contractent pour maintenir une posture. (quadriceps, cou, dos etc.)
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– shakwandee5ha