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Une maladie prédominante chez les femmes
Cette pathologie est prédominante chez les femmes, bien que retrouvées aussi chez les hommes. On peut la rencontrer dans toutes les tranches d’âge à partir de 6/7 ans, bien que ce soit rare. Cette maladie n’apparaît pas avant, car elle sous entend l’accès à l’oedipe. En général elle se déclenche en fin d’adolescence ou pendant le jeune age adulte. Son mode d’expression est très variable en fonction des époques : somatisations, manifestations atténuées, crises de nerfs etc. La névrose hystérique correspond à des symptômes psychiques marqués par des symbolisations, celles-ci étant éventuellement déplacées sur le corps (converties).
Un polymorphisme symptomatique
L’hystérie présente un polymorphisme symptomatique : classiquement, elle se manifeste par des critères ou symptômes comportementaux (conversion somatiques), par des critères psychiques (de « caractère »), qui se traduisent par une grande demande affective, car l’hystérique a besoin d’être soutenu, étayé, porté et rassuré etc. Ce sujet est par ailleurs très expressif, il dramatise, et est aussi très suggestionner (mais pas dans le sens de l’hypnose). Qu’on lui dise qu’il a une petite mine un matin de pleine forme et sa journée sera ruinée.
Des manifestations physiques sans causes physiques apparentes
Concrètement la conversion hystérique est une perte ou une altération de certains fonctions physiques ou psychiques sans substrat (ou substrato, ou base) organique. Par exemple, la paralysie est indépendante de la condition des nerfs. Cette conversion somatique s’exprime souvent au niveau des organes touchant à la vie relationnelle. Ils sont voyants et gênant au niveau de la relation à autrui. Ce peut être par exemple la marche, la parole, la vue, etc. sans qu’une cause organique puisse venir expliquer les malfonctions. On parle de belle indifférence du sujet hystérique, qui n’a aucune conscience de ses conflits psychiques, toute la souffrance tant évacuée par le symptôme. Celui-ci s’accompagne d’ailleurs souvent de bénéfices secondaires, et la gène qu’ils occasionnent pèse moins lourd que les avantages que le sujet en tire. Ce n’est pas pour autant de la simulation.
Par exemple, les troubles peuvent être moteurs, et se présenter sous forme de crises d’épilepsies, de mouvements anormaux (tics), de troubles de la phonation (difficulté à articuler, paralysie de la mâchoire), d’hypoesthésies (perte de la sensation), d’algies (douleurs) d’otalgies, névralgiques…
Les troubles peuvent aussi être sensitifs : frigidité, trouble des organes sensoriels (vision, audition, goût…). Enfin, il peut s’agir de troubles fonctionnels, c’est-à-dire venant gêner le fonctionnement organique. Il peut s’agir de troubles de la déglutition, de la miction, de la respiration avec sensation d’étouffement.
Symptômes de conversion psychique
Ils existent mais ne sont pas toujours présents. La conversion psychique aboutit à un état proche de l’état hypnotique dans lequel on peut perdre complètement ou partiellement conscience de son identité et corps. On parle aussi de pseudo coma, d’états crépusculaires, ou états seconds. Le sujet est alors étranger à lui-même et peut souffrir de trouble disassociatifs. Ceux-ci se traduisent par une perte momentanée des fonctions d’intégration de la conscience identitaire, allant du simple trouble de la mémoire (amnésie, souvent sélectives) à des illusions amnésiques ou fabulations (qui embrouillent la biographie). Par exemple, un hystérique pourra dire j’ai perdu mon frère aîné, alors qu’il a connaissance d’un enfant mort né ou d’une fausse couche de sa mère avant sa propre naissance.
Les fugues psychogènes
Les fugues psychogènes, très souvent amnésiques (le sujet ne s’en souvient pas après coup), se présentent ainsi : la personne quitte le lieu de résidence en un départ spontané, pour plusieurs jours et ce sans prévenir personne. On parle de fugues car celles-ci sont spontanées, non préméditées. Elles peuvent aussi se traduire sous forme d’épisodes de somnambulisme actif (avec exécution de scènes imaginaires) et peuvent être accompagnées de l’apparition de personnalités multiples. Chez les psychopathes, ces symptômes sont plus attendus de part le morcellement de leur moi, mais ces symptômes peuvent apparaître de façon transitoire, et souvent associé à une fugue psychogène passée sous amnésie. Les cas sont rares, mais loin d’être marginaux. Les états de dépersonnalisation (perte de sentiment d’intégration du moi) est souvent accompagné d’une déréalisation (perception distordue de l’espace et du temps) donnant par exemple l’impression que les pièces grandissent ou rétrécissent autour de soi. L’hystérique contrairement au psychopathe, a conscience d’un sentiment étrange et de l’irréalité de la chose.
Le diagnostics requiert de retrouver multiples symptomes
Pour porter un diagnostic de pathologie hystérique, il faut retrouver un certain nombre de ces symptômes, mais on n’est pas obligé de tous les avoir pour être hystérique. Souvent, un à trois signes sont présents par exemple. Ces symptômes doivent être dominants. Il se peut qu’il y ait d’autres symptômes, comme la phobie, mais ceux-ci doivent rester au second plan. Le tableau n’est jamais pur. Ces symptômes doivent par ailleurs être présents et durables. Le diagnostic d’hystérie vient après un long parcours médical (analyses, etc.) Il y a souvent adjonction de symptômes phobiques.
Lectures conseillées
Etudes sur l’hysterie retrace les travaux de Freud et Breuer. L’hysterie sur scène a une approche plus chronologique qui m’a personnellement permis de mieux cerner les spécificités des différents cas. Les névroses est un retour aux sources et permet de comprendre le travaux de Freud plus en profondeur.
Et pour se détendre, pourquoi ne pas réviser en lisant Psychanalyse des contes de fées?