Troubles phobiques
Facilement reconnaissables, il se compose de l’agoraphobie, de la phobie sociale et de la phobie simple. Il s’agit d’un déplacement et concentration de l’angoisse portée sur un objet extérieur ou une situation. Elle apparaît à chaque exposition de l’objet phobogène, se calmant dès lors que l’objet disparaît. L’intensité de l’angoisse ressentie n’a rien de comparable face à l’aspect objectivement dangereux de la situation ou de l’objet. La réaction engendrée par la phobie peut être plus ou moins gênante, selon que le dit comportement d’évitement sous entende de faire un petit détour loin de l’objet de la phobie ou de se jeter sous le premier bus venu dans une fuite effrénée.
L’agoraphobie
L’angoisse survient lorsque la personne se trouve dans un endroit ou une situation dans laquelle il serait difficile de s’enfuir, par exemple, un ascenseur, une grande surface, une rue bondée, un avion, un train, un pont ou un tunnel etc. C’est un lieu où on s’imagine ne pas pouvoir recevoir de secours facilement, soit parce qu’il est bondé, inaccessible, ou isolé tel un pic montagneux. On peut traduire cela par la peur d’avoir un malaise dans un endroit de ce type.
Il y a souvent co-morbidité avec une attaque de panique. Il s’agit d’une montée d’angoisse très rapide qui atteint son paroxysme en une dizaine de minutes et dure autant. Il s’accompagne de tachycardie, respiration, brouillement des sens, et impression de mort imminente.
Les phobies sociales
Elles sont courantes, mais pas mises en avant, pourtant 15% des plaintes auprès d’un généraliste sont de ce genre. Elles ne sont pas gravissimes mais peuvent vite se montrer invalidantes. Il s’agit d’une honte de la personne, une peur d’être inapproprié, de rougir, de sembler ridicule, de se sentir observé etc. Cette pathologie se traite très bien avec la benzodiazépine. Le traitement est facile d’accès, mais il calme sur le moment seulement, et ne traite pas des causes de la phobie, tout en créant une addiction au produit.
L’angoisse concerne la peur du regard d’autrui : peur d’être jugé, évalué, perçu de façon négative par un individu ou un groupe, ce qui entraîne vite la crainte de se conduire de façon embarrassante, voire humiliante. On ne veut pas attirer l’attention des autres sur soi, de façon négative en particulier. La phobie peut apparaître à des moments spécifiques de façon occasionnelle, par exemple en cas d’examen.
L’anticipation négative variable, si prématurée est un bon indicateur de la phobie sociale. La vie quotidienne est perturbée. La phobie entraîne alors une complexité d’avoir des relations sociales, voire une simple conversation avec quelqu’un, faire ses courses devient problématique. Cela provoque un malaise par exemple, ou amène à un évitement qui entraîne de plus en plus d’isolement. Elle peut aussi porter sur le fait d’accomplir une action sous le regard d’autrui : manger, écrire, téléphoner etc.
Les phobies simples
Très répandues, voire attendues à certains ages du développement vers 4/5 ans et en période de latence, les phobies simples sous forme transitoire n’ont rien de pathologique. Elles deviennent plus rare à l’age adulte. Certaines persistent ou arrivent à l’age adulte. Il ne faut bien sur pas confondre la notion de phobie et l’intolérabilité qu’elle implique avec une simple peur. Elle est nommé phobie simple car elle ne concerne qu’un type d’objet, elle est donc localisée à des conditions limitées, engendrant une peur circonscrite. Plusieurs phobies simples simultanées peuvent poser plus de problèmes, mais il est possible de vivre tout à fait normalement avec une phobie simple. Quelqu’un qui a peur des cheveux et vivant en centre ville n’aura pas de désagréments causés par sa phobie. Il en serait tout autrement si cette personne avait une phobie des pigeons, par contre.
Les objets phobogènes sont repérés, il s’agit souvent d’animaux, d’insectes, de types d’environnements naturels tels que les orages. La phobie sang injection est à part. Elle se transmet de génération en génération et semblerait avoir une origine héréditaire, des études sont réalisée actuellement sur une éventuelle causalité liée à un problème au niveau de l’interface synaptique.
En dehors de cette dernière, les phobies sont très bien traitées par les thérapies cognitivo comportementales (TCC).