4 objets d’études et choix méthodologique et technique.
Comment choisir la technique la plus appropriée? Le principal critère à prendre en compte est l’objectif que l’on a. Les aspects déontologiques et les contraintes d’usage des techniques viennent ensuite modérer l’idée première. La fiabilité des techniques doit aussi être prise en compte.
41 L’objet d’investigation
Le but de toute démarche est de décrire, d’expliquer ou de transformer. L’objectif est défini de façon plus restreinte dans la pratique de recherche et d’intervention. Il s’agit alors de décrire ‘tel type’ de conduite d’un individu ou d’un groupe. La précision de la définition d’un objet permet de définir la problématique du psychologue et détermine la pertinence des moyens mis en oeuvre pour y répondre.
Le psychologue, au sein e sa démarche, choisit la méthode et les outils qu’il va utiliser. Ce choix ne doit pas se faire en raison d’une adhésion particulière a une orientation théorique, mais uniquement sur la base d’une adéquation avec le problème posé: les dispositifs mis en place par le psychologue répondent aux motifs de ces intervention et à eux seulement. Le psychologue est seul responsable de ses choix méthodologiques et techniques et des conclusions auxquelles il parvient. Pour faire un choix éclairé, il doit connaître les fondements de création de ces méthodes et outils, afin de les utiliser à bon escient.
Chaque technique peut être utilisée pour décrire des conditions et/ou les expliquer.
411 L’entretient
Au delà de leur diversité, les entretiens sont largement répandus chez les praticiens, et est souvent utilisée dans une perspective exploratoire pour aboutir à des hypothèses diagnostiques, guidant par la suite l’intervention. Il peut être aussi utilisé dans des perspectives explicatives. Dans le champ de l’éducation et de la formation par exemple, on peut demander à une personne comment elle a réalisé une tâche afin d’inférer la stratégie qu’elle a mise en place pour la réaliser. (Entretient cognitif). Il convient en particulier pour analyser le sens que les acteurs donnent à leur pratique, aux évènements auxquels ils doivent faire face (a travers leur système de valeur, leurs normes, leur lecture de la situation etc.), analyser une problématique, reconstituer des évènements du passé.
412 L’observation
Elle est particulièrement adaptée pour mesurer et observer tout ce qui est non verbal: évaluer les répétitions de comportements, les codes comportementaux, l’organisation spatiale d’un groupe par exemple.
413 Les questionnaires
Ils conviennent en particulier pour analyser un phénomène social particulier, par exemple connaître l’effet d’une campagne de prévention. Elle permet aussi de connaître une population particulière à travers ses conditions et modes de vie, ses opinions, évaluer les modes d’apprentissages ou encore les types de motivations.
414 Les tests
Ils sont souvent utilisés à des fins de diagnostic et de pronostic, en mesurant des données comportementales comme verbales.
42 Contraintes d’usage des techniques
Le choix de l’outil peut aussi dépendre des possibilités que l’on a sur le terrain, matérielles ou déontologiques (liées a des autorisations, etc.) Par exemple, un psychologue appelé pour une intervention dans une cour d’école, disons à cause de violences constatées, aura la tentation d’utiliser l’observation armée (avec caméra). Il doit cependant pour cela demander la permission aux parent et aux responsables de l’établissement entre autre l’autorisation d’installer de tels dispositifs, le cas échéant, il faudra se rabattre par exemple sur l’observation directe avec une simple grille d’observation, ou encore se contenter d’entretien individuels. Les contraintes peuvent aussi être relatives aux ressources temporelles et financières. Une étude faite sur 6 mois ne sera pas organisée de la même manière qu’un autre qui doit être achevée en deux semaines.
43 Connaissances et pratiques
Savoir où trouver les outils, avoir une idée claire de ce que l’on maîtrise ou pas est important. Même l’entretient nécessite une longue pratique, au même titre que le rorschach. Les connaissances dans l’analyse des données recueillies, qu’elle soit qualitative ou quantitative est importante. Par exemple, connaître les tests statistiques, l’analyse typologique sur la fréquence etc.
La validité et la fiabilité des techniques (leur fidélité) est la précision de l’instrument de mesure: il doit toujours mesure le même concept psychologique, quel que soient le participants, lieux, moments, l’investigateur, etc. Ils doivent être vérifiés en administrant plusieurs fois aux mêmes personnes par exemple, pour vérifier la qualité métrique, la validité du contenu de l’outil, et donc, le fait qu’il capture bien les différentes dimensions de l’objet étudié. La validité de construction doit aussi être vérifiée: il s’agit de vérifier que les énoncés du test/questionnaire offrent une bonne représentation de l’objet étudié, et notamment ne peuvent pas être interprétés de plusieurs façon différentes. La capacité des instrument à mesurer précisément et uniquement les variables étudiées, en écartant les variables parasites se fait en s’assurant que le questionnaire n’est pas ambigu; l’interprétation de la réponse est unique.
Autre point auquel il faut faire attention :la validité prédictive, pouvant porter le substrat psychologique, c’est à dire permettant de savoir si la relation entre mesure d’un concept et d’autres concepts sont liés, sont en conformité avec les prédictions de la théorie. Par exemple, on a prouvé que dans le domaine de l’apprentissage, le sentiment d’autoefficassité et la motivation à accomplir une tâche sont liés, donc il faut vérifier que ce lien existe bien, que cette relation est maintenue, avec un nouveau questionnaire par exemple. Lorsqu’on mesure ces un même échantillon la motivation à partir d’un questionnaire et d’une observation comportementale, un entretien, etc… On évalue ainsi si toutes prédisent l’effet attendu sur le comportement.
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