L’ergonomie de l’activité
L’ergonomie de l’activité, appelée précédemment ergonomie francophone, est un courant plus récent que le courant Human Factor, centrée sur l’activité des opérateurs. L’ergonomie et l’étude spécifique du travail humain pour l’améliorer. Ce courant revendique l’autonomie de sa méthode : l’analyse du travail. L’ergonomie s’occupera beaucoup moins du siège que de l’ensemble de la situation de travail : ce qui est fait sur ce siège prend de l’importance. Peut-être que la tâche effectuée sur ce siège entraîne une crispation de la nuque et du dos, de fortes contraintes de temporelle ou des caractères de taille réduite à l’écran peuvent en être à l’origine, plus que la forme du siège. Ce courant est centré sur l’analyse de l’activité réelle de travail.
(Wisner 1995) dans les années 50, en France, beaucoup de mineurs souffraient de problèmes de surdité professionnelle. Le travail dans les mines de charbon s’effectuait au marteau-piqueur, il s’effectuait donc dans une ambiance sonore élevée. La commission européenne du charbon et de l’acier proposable un port de casque ou de bouffons d’oreille, cependant le phénomène ne diminua pas; la CECA a alors lancé une étude sur la résistance au changement. Dans ce cadre, l’organisation a fait la rencontre du physiologiste ergonome Wisner. Celui-ci pose l’hypothèse que les problèmes de surdité viennent du fait que les protections individuelles au bruit (PIB) ne sont pas portés.
Wisner montre en effet, qu’ils ne pouvaient pas les porter, étant donné que leur travail impliqué beaucoup de communication entre eux, via des interactions verbales. En ce sens, les protections les empêchaient d’accomplir leur travail, et en conséquence n’étaient pas portés.
L’ergonomie de l’activité s’est développée en France, Suisse, Québec mais il se répand aussi au Brésil, Canada, Japon, Afrique du Nord. Ces deux approches sont complémentaires. Human Factor assure une adaptation des outils aux caractéristiques des personnes indépendamment du contexte, alors que l’ergonomie de l’activité assure l’adaptation des outils aux exigences des contextes, dans les situations de travail réel.
Remarque : l’ergonomie ne se préoccupe pas uniquement du travail, mais aussi du produit c’est-à-dire, tous les objets de la vie quotidienne (téléphone, voiture, etc.). Ici aussi, on a deux approches Human Factor et ergonomie de l’utilisation.