Sommaire
Concept de Terre
Etude de l’acquisition d’une connaissance particulière chez l’enfant
Le savoir relatif à la forme de la terre n’est pas inné. Stella Vosniadou, prof de psychologie à l’université d’athènes formule en 1994 l’hypothèse que l’enfant perçoit la terre comme un objet physique et non comme un objet céleste. Les savoirs inituax relatifs aux objets physiques s’appliquent à l’objet terre et contraignent sa signification. Partant d’un postulat cognitiviste, Stella Vosniadou va appuyer sa théorie par une recherche empirique sur le terrain. En partant de comportements observables (la performance) elle va inférer la structure et le fonctionnement inobservables (ou compétence).
Sur le plan théorique, elle choisit le cadre du modèle mental, global du fonctionnement cognitif.
Choix méthodologique :
Stella Vosniadou opte pour le questionnaire par question ouverte, qui convient mieux pour capturer les modèles mentaux des enfants. Les questions se présentent donc sous la forme suivante :
Quelle est la forme de la terre? Est ce que la terre a une fin? Peut on en tomber? Etc.
Cette méthode pose évidemment des contraintes, et certains expérimentateurs recevront comme réponse « verte » à la question portant sur la forme de la terre.
La recherche se déroule dans l’illinois, aux usa, sur un échantilon de 60 enfants répartis en trois groupes d’âge. Le questionnaire porte sur la terre, le soleiln la lune et les étoiles et comprend au total 48 questions dont 15 sur la terre. Le questionnaire est soumis aux enfants lors d’un entreiten, durant lequel l’expérimentateur prend des notes.
Le questionnaire comprend une question dans laquelle il est demandé à l’enfant de faire un dessin de la terre.
Résultats :
Les représentations de la terre sont divisées en troisc atgories : les modèles initiaux comprennent les terres palteq, rondes ou carrées.
Les modèles scientifiques concernent les terres sphériques.
Entre les deux se trouvent une catégorie de modèles dits syncrétiques : il s’agit de modèles intermédiaires entre terre plate et terre sphérique. Il comprend notemment la terre applatie (la terre est une sphère mais applatie sur le dessus), la terre double ( il existe deux terre une palte sur laquelle on marche, l’autre sphérique dans le ciel) et la terre creuse (il existe une terre sphérique dans aquelle se trouve un plan où vivent les hommes).
Modèle âge | 6 | 9 | 11 | total |
Sphérique | 3 | 8 | 12 | 23 |
Applatie | 1 | 3 | 0 | 4 |
Creuse | 2 | 4 | 6 | 12 |
Double | 6 | 2 | 0 | 8 |
Disque | 0 | 1 | 0 | 1 |
Rectangle | 1 | 0 | 0 | 1 |
Mélange | 7 | 2 | 2 | 11 |
Pour ce qui est des desins, on peut aussi repérer des différences charactéristique.
Les modèles plats sont représentés avec une forte orientation haut-bas (le sol en bas, les gens, le ciel, les étoiles, le soleil etc.) Les enfants ayant un modèle de terre double représentent une terre ronde dans le ciel, en plus de l’orientation haut – bas. Les modèles de terre reuse sont représentés par un axe haut bas, mais avec une terre ronde autour. Enfin la terre sphérique fait fiurer les pays et mers, la terre est ronde, les gens se stuent tout autour.
Le proffeseur nous a montré une vidéo de jérémy, l’und es enfants qu’il a eu l’occasion d’interroger en reproduisant l’expérience de S.Vosniadou. Le processus était similaire : questionnaire ouvert et modélisation en trois dimention de la terre, au lieu du dessin.
Quel est le modèle de la terre de jérémy?
Notes prises sur la vidéo :
La forme de la terre est ronde, il le sait parce que sa maman le lui a dit. Quand on lui demande d’indiquer où il regarde pour voir la terre, il ne sait pas quoi répondre. Lorsqu’il modélise la terre avec la pate à modeler, il fait un terre bien ronde. A la question où vivent les gens, Jérémy fait un trou dans la pate à modeler : les gen vivent un peu dedans. Au dessus de la terre, il y a la lune, en dessous, c’est le grand mystère, jérémy ne sait pas ce qu’il y a. Le soleil, lui est sur le côté de la terre. Les étoiles sont dans le ciel, au dessus de la terre et étalées sur une grande surface. Dans la tere, c’est plat, et il y a un bord d’où on peut tomber dans le noir du ciel.
Recherches interculturelles.
Hypothèse 1 : les savoir initiaux sont univerels, innés et contraignent les modèes mentaux.
Hypothèse 2 : les cosmologies locales, culturelles, influencent le type de modèle mental construit par l’enfant, en étant conformes à ces savoir initiaux.
La recherche dans diférentes cultures se fait à travers un échantillon de 60 enfants aux usa, 26 enfants au samoa, 109 enfants en grèce et 38 enfants d’inde. On note des différences dans les modèles mentaux établis. Par exemple, les enfants de samoa ont un modèle de la terre en anneau qui s’explique par l’organisation de la vie sur l’ile : la circularité est caractéristiques d’une ile bordée de mer et dont le centre est bloqué par une montagne. Les enfants d’inde ont des modèles mentaux identiques aux enfants des usa à la différence que l’eau entre beaucoup en compte dans leur modèles (la terre flotte sur l’eau, qu’elle soit plate ou ronde, en forme d’oeuf, creuse …)
Au dacota, une recherche identique a montré l’existence d’un modèle supendu.
Ces expériences vérifient l’influence culturelle et l’influence universellement tardif de l’acquisition du bon modèle de la terre.
L’influence de savoirs initiaux do’rigine innée va contre l’empirisme strict et est en faveur du nativisme. L’influence culturelle va à l’encontre du nativisme strict et est en faveur de l’empirisme.
A l’instar de Piaget, elle propose un parrallèle entre ontogenèse et philogenèse, validée selon ses expériences. Elle valide aussi l’hypothèse d’un développement de trois modèles mentaux cohérents, dans la continuité d’un modèle unitaire du développement. (qui correspond aux différents stades du développement : sensori moteur, concrèt, abstrait) sa conception est liée à la notion d’évolution et de progrès. Elle traduit ici les étapes du développement en termes de modèles.