La prévention des risques professionnels est un sujet qui est toujours d’actualité, au moins pour deux raisons : depuis 1990, la France a obligé légalement les entreprises à procéder à une évaluation des risques professionnels et établir un plan d’action, dans le « document unique ».
Cette obligation a été mise en place suite à une directive européenne antérieure. En 2000 ans, un décret imprévu un inventaire obligatoire de ces risques, pas aux documents relatifs à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Cela a été réalisé avec l’idée que le document unique comporte une liste de tous les risques professionnels et en face, les plans d’action mise en place pour diminuer ou supprimer ce risque professionnel. Ce cadre légal a aussi mis en place un dispositif de sanctions, le cas échéant. On peut se demander par contre si les plans d’action sont toujours satisfaisants. En effet, proposait une formation concernant le plan de charges à des professeurs d’université par ce qu’ils doivent transporter des écrans de téléviseurs ou magnétoscopes d’un bout de campus à l’autre peut paraître ridicule.
Il y a un nombre important d’accidents et de maladies du travail. Et, depuis 96,97 aux repères une légère augmentation, après une constante. Les résultats sont toujours en baisse en 2006, par rapport aux années 50, mais cette hausse, même minime, interpelle. En fonction du nombre de travailleurs, le nombre d’accidents stagne ou baisse, mais pas de façon spectaculaire. Les enjeux principaux autour de cette question sont la reconnaissance de certaines maladies comme étant professionnelles. Parce qu’elles sont, on ne peut pas, on peut au moins travailler ; donc on a droit à une compensation financière, mais celle-ci ne compense pas la part du salaire que l’on peut y perdre.
type | 1999 | 2004 | 2006 |
Accident du travail | 717000 | 692000 | 46595 |
Grave | 46000 | 51771 | —– |
Mortel | 717 | 686 | 544 |
Accident du trajet | 89000 | 78280 | 83022 |
Grave | 9700 | 10089 | 8856 |
Mortel | 633 | 486 | 384 |
Maladie professionnelle | 24000 | 36871 | 42306 |
Mortelle | 201 | 581 | 467 |
En quoi cela concerne-t-il l’ergonomie?
Si l’on fouille ces chiffres, on remarque que les secteurs de populations touchées varient. Il y a deux fois plus d’accidents chez les contrats à durée déterminée et chez les intérimaires que chez les personnes en CDI. On peut attribuer cela à une inadéquation de l’information au poste, à une prise de risque plus importante pour obtenir un travail fixe, à une population plus jeune.
Une étude australienne importée sur 1200 cas d’accident du travail mortel entre 1982 et 1985. Les analyses ont montré que le travail posté avait des effets sur la fréquence des accidents : en comparant les horaires, ils ont rapporté que les accidents sont deux fois plus nombreux et importants lors des postes de nuit. Ceci peut être du à une multitude de facteurs, en fonction des horaires la fatigue est plus importante, la vigilance diminue.
Une étude similaire a été réalisée en Allemagne qui a analysé 1 200 000 accidents du travail, selon leur concurrence en lien avec la durée de travail. Suite à une modélisation statistique, l’étude montre une augmentation exponentielle du risque d’accidents après la neuvième heure de travail consécutive. On remarque aussi un peu typique jusque à la première heure.