Le suicide8 minutes de lecture

Thème : le suicide

texte 1 – Durkheim

L’auteur :

Emile durkheim est né en 1858 à Epinal, de parents juifs ( son père était Rabin ). Il étudie à l’école normale sup, obtient une agrégation en philosophie, puis devient enseignant de pédagogie et de sciences sociales. Il publie sa thèse « la division du travail social » en 1887. Il impose l’enseignement de la socilogie en université, et fonde l’année sociologique, revue existant encore de nos jours. Il prend aussi part à la fondation de la ligue de défense des droits de l’homme, et participe à la mise en place du développement de l’école laïque.
Ses méthodes ont prises comme bases de la sociologie moderne. Il décède précossémennt à paris, en 1917.

L’oeuvre :

L’oeuvre dont est extraite le texte étudiése présenta ainsi : une introduction définit l’objet d’étude, annonce le plan.
La première partie traite des facteurs extra sociaux du suicide, tels que les causes liées à des états psychopathiques, le climat, l’imitation. Cette partie exclut toute considération sociale du suicide.

La seconde partie est consacrée aux facteurs sociaux, la nature et la manière dont ils causent des suicides. Il définit plusieurs types de suicides :
Le suicide égoiste varie de façon inversement proportionnelle à l’intégration dans un groupe, en d’autre termes le suicide est plus fréquent chez les personnes isolées.
Le suicide altruiste correspond à un sacrifice de la personne pour un groupe auquel il est intégré. On le retrouve chez les militaires par exemple.
Le suicide anomique est causé par une perte de repères due à des changements brutaux dans l’environnement des personnes, les règles auxquelles elles sont habituées. Ces changements peuvent être plus ou moins génraux : de la crise économique généralisée à la crise familiale ( divorce ), les causes sont variées. Il conclut sur la forme de ces courrants suicidogènes et la mixité des causes.

Dans une troisième partie, il traite des causes du phénomène en général, de la relation entre la part du social et des autres phénomènes. Il finit par des propositions de solutions visant à diminuer les taux de suicides égoistes et anomiques.

Bibliographie :

Durkheim E. 1893, de la division du travail social, paris, Alcan
Durkheim E. 1887, le suicide, paris, Alcan
Durkheim E. 1922, éducation et sociologie, paris, Alcan ( édition posthume )
Durkheim E. 1938, L’évolution pédagogique en france, paris, Alcan
revue : l’année sociologique ( 1896 – 1912 )

Mots clefs du texte :

suicide, classification ethiologique, classification morphologique

contexte, débat :

Au XIXème le suicide est médicalisé, ( Esquirol 1838, Delmas 1932 )
La théorie de l’anomie est formulée sous forme de lois en 1897
Le poucentage de suicide croit inversement proportionellement à l’appartenance à un groupe. Les thèses des causes psychopathiques, radicales ( détermination génétique ), et des causes imitatives sont rejetées.
Halbwachs traite de l’anomie d’un point de vue historique, en opposition à Durkheim

Analyse interne du texte :

Il s’agit d’une élaboration d’une méthode globale pour déterminer les types de suicides.
La thèse de l’auteur est que la tendance spécifique au suicide pour chaque groupe social dépend nécéssairement des causes socialeset ne peut être étudié que comme phénomène collectif.

Paragraphe 1 : introduction, présentation de la thèse
Paragraphe 2 : l’auteur explique la procédure à suivre pour étudier la tendance ( simple ou plurielle ) en les classant par ressemblances dans le différences.
Paragraphe 3 : l’auteur explique pourquoi il est impossible de classer le suicide raisonnable seulement sur des caractères phisiologique, à cause d’une insuffisence de données objectives.
Paragraphe 4 : l’auteur introduit la classification ethiologique, liant les causes et les conséquences
Paragraphe 5 : l’auteur affirme sa éthode mettant en relation les deux types de classements, etiologique et morphologique.
Paragraphe 6 : conclusion de la première partie, un fait collectif ne peut être atteint qu’à travers les statistiques pour objectiver le regard. On utilise dans ce cas la méthode renversée ( des causes vers les faits )

Vocabulaire / notions spécifiques :

classification etiologique : classement en fonction des causes
classification morphologique : classement en fonction des faits ( description, ici, manière de se suicider )
classification régulière : établissement de séries de tableaux
suicide collectif : considéré d’un point de vue statistique
suicide individuel : considéré d’un à part, un par un
sourrant suicidogène : période de pointe des suicides
suicide renamique : dû à une maladie mentale
raisonnable : qui a une cause logique
taux : nombre de suicides sur une période donnée

Résumé :

La tendance spécifique du suicide a des causes sociales, il s’agit d’un phénomène collectif. Pour l’étudier, Durkheim explique la procédure à suivre etl’impossibilité ( par souci d’objectivité ) de classer le suicide sur des caractères morphologiques uniquement. Il introduit l’étiologie et explique ainsi sa methode. Cette mise en relation ( méthode renversée ) est considérée comme seule méthode praticable. Conclusion : il faut considérer le suicide comme phénomène collectif et celui ci n’est accessible / observable qu’à travers les stats.

Ce texte invite à réfléchir sur le fait qu’il faut adapter ses méthodes à son sujet.

Texte 2 : Merllié

Dominique Merllié est un sociologue contemporain enseignant la sociologie à l’université de Paris 7. Il et aussi chercheur au centre de sociologie européen, sur les thèmes de la mobilité et l’histoire ainsi que les méthodes d’études en sociologie, la construction des stats.

Bibliographie :

Merllier D. & Prevot J. 1991 la mobilité sociale, la découverte, paris
Merllier D. & Champagne P. 1989 la contruction statistique, l’initiation à la pratique sociale
Merllier D. & Berthelot J.M. 1989 Les pièges des statitiques officielles, l’initiation à la pratique sociale
Merllier D. 1993 Pascal précritique, la présentation de pascal dans la philosophie moderne

L’oeuvre :

Il s’agit d’un recueil d’esais ( ouvrage collectif ) dirigé par Besson J.L. Les textes de cet ouvrage remettent tous en cause l’uage des statistiques par les sociologues, ces derniers étant considérés comme un reflet de la société insuffisemment fiable pour construire un thèse dessus. Le but de cet ouvrage est de montrer « comment les stats sont conditionnées par des représentations sociales, des pratiques constitutionnelles et des constitutions de toute sorte. ». En d’autre termes, la société influe sur les réultat des stats.

Le texte lui même date de 1992, son objet est la remise en question de la fiabilité des statistiques employées par Durkheim dans son oeuvre sur le suicide. Il est représentatif d’une position du débat sur la thèse de Durkheim, pronant que des conclusions tirées de statistiques ne sont valables que si les statistiques sont fiables. Il s’agit là du point de vue de Merllier, mais aussi de Douglas, qui soutienent qu’il existe une différence entre théorique du suicide et les enregistrements qui en sont effectivement faits.

Analyse interne du texte :

Le thème principal est la redéfinition de la méthode d’enregistrement des stats sur le suicide.
La thèse de l’auteur est que l’utilisation des statistiques sur le suicide reste trop théorique face à la variabilité des données.
Dans l’introduction, l’auteur définit le suicide et présente le plan de son argumentation : le rôle des représentations juridiques, la question des suicides dissimulés et les manières q’enquêter sur le suicide.

Dans une première partie, il présente le texte de Durkheim.
Paragraphe 1 : présentation générale de l’oeuvre de Durkheim sur le suicide, sur la base de statistiques
Paragraphe 2 : les stats sont un moyen de preuve privilégié
Paragraphe 3 : les stats ont un point faible qui est la variabilité des données.

Dans la seconde partie de son texte, il présente différents auteur remettant en cause le travail de Durkheim.
Paragraphe 4 : opposition entre Douglas et Merllier contre Durkheim et Halbwachs. Ces dernier assurent que la fiabilité des statistiques n’est pas remise en cause par leur variabilité, celle ci étant constante, ayant une influence minime, ainsi elle n’infue pa sur les résultats finaux.
Paragraphe 5 : intégration du concept que les stats sont faussées par les masquages des suicides. On arrive à l’idée que l’intégration sociale n’est pas une protection contre le suicide, mais cpontre son enregistrement. Plus généralement, il s’agit d’une critique du mode d’enregistrement des statistiques.
Paragraphe 6 : on relève un manque de fiabilité des organismes devant fournir les chiffres, et recueillant les stats.

Vocabulaire, notion clefs :

Insern : institut nationnal de la santé et de recherche médicale. Créé en 1964, l’insern a pour fonction de traiter les problemes sanitaires du pays, définir l’orientation de a recherche médicale, et de conseiller le gouvernement en matière de santé.

Résumé :

Merllier s’appuye sur le principe fondateur de Durkheim, basé sur les stats comme objet de contradiction, remettant en cause la fiabilité des statistiques à la base du raisonnement de Durkheim. Il reconnaît cependant deux mérites à durkheim, celui d’utiliser les stas comme méthode, pour étudier un thème difficile à aborder en sociologie.

Plus globalement, ce texte est une mise en garde sur la fiabilité des sources, qu’il vaut mieux vérifier avant de construire un raisonnement dessus, ce qui disqualifierait toute l’étude en cas de non fiabilité.

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