Névroses infantiles4 minutes de lecture

L’infantile et ce qui ne se développe pas ; à ne pas confondre avec l’enfantin : tout ce qui de l’enfant se développe.

Toute relation du sujet à l’autre est médiatisée par l’expérience d’insatisfaction. Cette relation passe par la bouche, le soin. Or cette relation est aussi médiatisée par le langage, à travers tous les mots utilisés pour désigner l’oral, contaminé en quelque sorte par la métaphore orale, binaire entre bon et mauvais. Le bon se mange, le mauvais se crache, se vomit, se laisse. Les rêves des enfants sont très inspirés de ceux-ci de poids ils rêvent qu’ils se font manger si ils sont bons. L’autre est-il un ordre ? S’ils sont méchants, l’autre va-t-il les abandonner ? L’enfant a donc le choix entre l’angoisse ou la détresse. À ce niveau, des comptes qui peuvent sembler horrible aux parents, tels que le Petit Poucet, sont très structurants pour les enfants puisqu’ils permettent de mettre des mots sur ses expériences, ses angoisses ou ses détresses. D’autant plus que ces histoires finissent généralement bien.

L’enfant se pose ainsi la question de ce qu’il est pour l’autre, pour que l’autre s’occupe de lui. Doit-il être bon mauvais, puisqu’il est perdant dans les deux cas. Ce qui doit arriver à comprendre, et que quoi qu’il soit, le désir de la mère ne changera pas et par conséquence, il faut arriver à le nommer comme tel. Cela revient assumer le désir comme désir et non comme frustration.

Cette nomination est le complexe d’Oedipe. La symbolisation se fait dans la fonction du père, à travers le nom du père. (Voir équation)

DM/x -> NDP/DM*DM/x=NDP(A/-phi)

Le petit s’y représente ici le phallus. Il s’agit de l’opération par laquelle l’enfance abolissons dans. La seconde partie de cette équation signifie que quand la fonction paternelle existe, l’autre désire.

L’enfant peut découvrir qu’il n’est pas l’objet de jouissance de l’autre, il existe quelque chose qui ne peut pas lui donner, qu’il n’est pas et qu’il n’a pas. Ceci est vrai quel que soit le sexe de l’enfant.

Le manque de l’autre met en évidence que l’enfant lui-même est aussi un être manquant. L’anatomie et le simple support permettant de penser que l’ouvre peut-être que d’un sexe à la fois. Le phallus** est le signifiant de la différence des sexes. Il y a un seul phallus pour les deux sexes.

Il suit une période de calme : la période de latence. Il s’agit d’un temps pour comprendre, après le temps pour voir. L’émotion sexuelle laisse place à une émotion tendre. L’enfant se construit une histoire, faite de scénarios. C’est le fantasme, dont ils se dotent sortir de cette période. De plus, il se prouve qu’il n’est pas que du langage. Il trouve son existence aussi dans le symptôme. Je souffre donc je suis. La souffrance et le négatif de la jouissance. La période de latence va permettre la construction du désir de l’enfant, et lui permet de découvrir son irréductibilité à l’autre, à l’objet. Il vérifie ensuite à la valeur du symptôme face à l’autre. C’est le moment des rendez-vous avec les autres, avec le savoir, le début de la vie sexuelle, les prises de parole, en d’autres termes : l’adolescence. Jusque-là, on a fait taire les enfants : maintenant c’est la crise.

On vérifie la névrose (son dialecte sous forme d’hystérie, de phobie, d’angoisse, d’obsession etc.) qu’en est-il du fantasme ? Qu’en est-il du symptôme ?

La phobie intervient lorsque la fonction de nomination ne suffit pas à canaliser la pulsion. L’animal remplace le père qui lui interdit la mère.

L’hystérie se traduit par des symptômes corporels à travers des conversions physiques. Le fantasme correspond à la question: Qui suis-je ? Et plus particulièrement qu’est-ce qu’une femme ? pour une femme, il existe une jouissance au-delà de celles permises par le langage. L’homme le sait, il sait ce qu’est une femme, ce qui est intrigue l’hystérique. L’hystérie que c’est qu’il faut manquer, donc il se crée ce manque.

L’obsessionnel se pose la question : est-ce que je suis vivant ou est-ce que je suis mort ? La jouissance est insupportable, de fait, il est toujours débordé. Le Sinthome se trouve du côté du langage, des rituels, de la rumination…

L’angoisse est une forme d’hystérie, où l’hystérique temps entre le supporter son énigme sans la somatisation. Le Sinthome se traduit alors aura hors du sujet à l’autre. On veut jouer de l’autre, qu’il soit à notre disposition, mais on ne veut pas être à la disposition de l’autre. Le Sinthome est alors ce qu’il pose entre les deux, et sans quoi le sujet livré à l’autre.

* « Où va papa? » Michel Fournier

** Le choix du phallus pour symboliser ce manque vient d’un culte du phallus, centrée sur la détumescence, autrement dit l’idée de la fabrication d’un présent (la jouissance) lors d’une perte.

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