Type de causalité entre travail et santé3 minutes de lecture

Les effets du travail sur la santé peuvent être immédiats différés. Par exemple, une exposition à un bruit de 140 db entrainerait une surdité immédiate. Au contraire, une exposition continue à un son d’intensité 90db entrainerait une surdité seulement au bout de quelques années. Les relations entre le travail et la santé sont extrêmement complexes et peuvent prendre de multiples formes. Rabardel et al. Présente les relations entre travail et santé en 98.

[cf tableau, polycop]

Dans le premier cas, il s’agit d’une relation univoque négative : une relation causale est bien établie est univoque, car une caractéristique du travail entraine toujours le même effet sur la santé. Par exemple, le bruit entre la surdité, le plomb entraine le saturnisme.

Dans le second cas, la relation est réciproque : les conditions de travail ont des conséquences sur la santé, qui vient en retour modifier le travail et via l’activité. C’est ce qui se passe notamment lors d’un chaînage pathologique. Par exemple, dans un service de montage de composants électroniques sur une carte à puce, à forte exigence visuelle, l’activité de travail entraine une déficience visuelle. Ceci amène l’opérateur a atteint et une posture plus près de l’objet, ce qui entraîne à son tour une lombalgie.

Dans le troisième cas, une caractéristique du travail est à l’origine d’une polypathologie. Par exemple, le travail posté en horaires décalés provoque des maladies et troubles du bien-être. Ces troubles comprennent des problèmes gastro-intestinaux, dans une palette large allant du problème de transit modéré à une inflammation de l’intestin, de l’estomac, voire un ulcère. Cela aggrave par la même occasion les affections cardio-vasculaires. De plus, l’OMS a mis en évidence que la perturbation de sécrétion de mélatonine, lors du travail de nuit, (et autre incidences physiologiques) augmentait le risque de développer un cancer. Cela vaut aussi pour les personnes au travail implique des décalages horaires réguliers. Enfin ce travail posté a aussi des effets sur les troubles du sommeil, de l’appétit, nerveux, entraîne une irritabilité et des effets sur la vie sociale et familiale.

Dans le quatrième cas, un cumul de plusieurs causes au niveau du travail a un effet sur la santé. C’est ce qui se passe dans le cas des troubles musculosquelettiques, qui peuvent aller d’affection de type tendinite, plus ou moins graves (syndrome du canal carpien). Ces troubles sont plus à plusieurs causes : un ensemble de gestes répétés qui fut, dans une ambiance froide, avec un mouvement de serrage (pour tenir l’outil avec pression) constitue un terrain favorable au développement des TMS. Les restaurants à huîtres dans lesquelles les écaillés sont dehors à préparer des plateaux, le clic de la souris, l’industrie de la viande sont des secteurs touchés. (On se souviendra de l’option ergonomie en licence 1, dans laquelle on nous a présenté un reportage vidéo sur les préparateurs de barquettes de dinde, qui souffrait de TMS ; et notamment un homme, qui avait été opéré de façon répétée aux poignets, et souffrait des coudes et des épaules, dans des articulations étaient usées prématurément.

La relation entre travail et santé et parfois direct, mais est souvent aussi médiatisé par l’activité de l’opérateur. Ces activités sont complexes et évolutives. Dans ce contexte, l’ergonomie prend en compte la santé au travail au sens large, c’est-à-dire dans ses aspects positifs et négatifs. Les interventions sont cependant évidemment centrées sur les aspects négatifs, lorsqu’il y en a.

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