TD Psychose: le cas Vincent3 minutes de lecture

III Le cas vincent

31 Symptomes

Délire transitoire d’installation brutale (sentiment d’avoir une maladie incurable) ; délire polymorphe (prend plusieurs formes) et variable dans ses thèmes : la maladie (atteinte corporelle), thème mégalomane (Mick Jagger et la mission), délire à thème d’influence religieux, surnaturel (cathédrale, propectus bouddhistes), délire de référence (rapporte tous les fais et évènements à lui-même, tout le concerne), mécanismes délirants d’interprétation (tout le monde l’air bien, ou triste, messages subliminaux sur les taxis) et d’imagination (son compte est alimenté, on lui a préparé un voyage…), déréalisation (perte de familiarité avec l’environnement, sa perception du monde du temps et de l’espace est distordu), conduite déambulatoire (il est perdu et erre dans les rues).

Fluctuations thymiques (changements d’humeurs) : angoisse par rapport à la maladie, euphorie avant le déclenchement.

Hallucinationsvisuelles (lumières dans le ciel), psychiques et kinesthésiques (vent qui le soulève), auditives (voix dans le stade vide)

32 Diagnostic

Psychose délirante aigue (ou bouffée délirante aigue, BDA)

Hypothèse confortant ce diagnostic : la mère est très envahissante (relation fusionnelle maternelle), Vincent fait appel au déni : il refuse d’être malade comme ceux de sa famille. Son conflit prend place entre le ça et la réalité : il perd contact avec elle, a un comportement qui lui est inadapté (le cheque), il subit donc une déréalisation et construit une néoréalité (son aimée l’attend à paris).. Le principe de plaisir prime sur le principe de réalité. Les délires et hallucinations sont l’expression directe d’une projection dans le réel, du monde fantasmatique : il y a construction d’une néoréalité pour permettre l’expression pulsionnelle. Les antécédents familiaux, notamment le frère ainé viennent conforter le diagnostic d’une manifestation psychotique aigue.

33 Pronostic

Si la survenue de cette BD reste isolée, le pronostic est optimiste, il peut retrouver une structure psychotique compensée. Par contre si elle se réitère plusieurs fois dans un laps de temp donné, on peut craindre une évolution chronique. Les antécédents familiaux pourraient laisser présager une évolution vers la chronicité et vers une décompensation de type PMD (troubles bipolaires) (ndlr : L’aspect héréditaire est lié à un trouble au niveau de la dopamine)

L’age d’apparition des troubles ne nous permet pas d’exclure l’hypothèse d’un début de schizophrénie chronique. Pourtant le pronostic est peut être plutot bon, s’il est suivi. Il suit peut être un traitement chimiothérapeuthique. Dans le cas d’un mauvais pronostic, l’hérédité et le contexte familial ne jouant pas un rôle de contenant, d’autant que le délire est partiellement dénié.

34 Hypothèse psychopathologique

L’hypothèse de l’hérédité peut être évoquée si on considère les antécédents familiaux, mais elle ne doit pas s’entendre nécessairement d’un point de vue génétique. Il s’agit aussi d’une transmission intergénérationnelle concernant le mode de fonctionnement, la nature des angoisses et le mode de relation aux objets.

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