L’entretien cognitif et le témoignage3 minutes de lecture

Construire et évaluer l’efficacité d’un certain type de technique

L’exemple de la thérapie cognitive

Tulving a comparé l’entretien cognitif et l’entretien classique utilisé en psychologie aux techniques d’interrogatoire dirigé normalement employé par a police pour recueillir des information sur des délits. L’entretient cognitif comporte quatre phases.

La première consiste à se remettre mentalement dans la situation, le contexte des faits criminels, environnemental et émotionnel. La seconde consiste à se rappeler un maximum de détails mêmes s’ils semblent insignifiants ou ont un niveau de certitude moindre. Ensuite, il faut rappeler la scène dans un autre ordre chronologique, généralement en partant de la fin et en remontant jusqu’au début. Enfin, il faut rappeler la scène en prenant le point de vue d’une autre personne impliquée.

La première étape se justifie par le fait que l’information est plus facilement accessible si les circonstances de rappel et d’encodage sont similaires*

La seconde étape peut permettre de rappeler tout ce qui concerne la scène, les informations stockées au moment de faits peuvent être liées à des détails insignifiants, en les énonçant, ils peuvent servir d’indice de récupération puissant, pour accéder à ses souvenirs avec une plus grande facilité.

La troisième et quatrième étape sont basées sur le concept du script. Le changement de l’ordre de remémoration évite les ajouts de faux souvenirs liés au script, à ce que l’on attend de ce genre de situations, la connaissance qu’on en a, alors que cette même connaissance aura tendance à inhiber les souvenirs qui ne correspondent pas au script ou sont en contradiction avec lui. Raconter l’histoire en partant de la fin évite l’activation du script et donc ses interférences.

A l’inverse, adopter un point de vue différent active d’autres scripts, qui permettent parfois de rappeler des indices qui sont cohérent avec ces scripts là, alors qu’ils étaient en contradiction avec le script associé à son propre point de vue. En parallèle, l’information inventée en fonction du script de départ est moins facilement évoquée de cette façon.

Lors de l’expérience, des étudiants on regardé une séquence vidéo représentant une scène de crime, et une semaine plus tard, se sont présentés au commissariat où ils ont été interrogés par la police de même que le serait un témoin. Ensuite, la moitié des agents de police a reçu une formation à l’entretien classique de la psychologie, l’autre moitié à l’entretien cognitif. Le groupe ayant été interrogé ensuite par entretien cognitif a eu de bien meilleurs rappels, et moins d’erreurs. Particulièrement meilleur que l’entretien dirigé utilisé par la police, qui influence le témoin par es questions.

Les trois qualités de l’entretien cognitif sont que l’accent est mis sur le rappel libre et spontané, cela conduit à des rappels plus exacts que si l’information est obtenue à partir de questions. L’entretien cognitif influence aussi moins le témoin, puisqu’il y a moins de questions posées. L’information est par ailleurs plus accessible et la remémoration est meilleure et plus détaillée. Le témoin est par la même occasion plus résistant à la suggestion.

En conclusion, le choix d’une technique particulière doit toujours être sous tendue par un fondement théorique à sa base.

*attention, ceci n’est pas le cours tel que l’a dicté la prof, étant donné que ce sont des notions qui ont été vues et revues. Pour approfondir ces points ou si votre mémoire n’est plus toute fraiche à ce sujet, référez vous aux cours de cognitive de L2

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